328 Document (s)

Anne-Sophie Pelletier ouvre les portes vers une humanité qu'on oublie voire met de côté, et dévoile les secrets des EHPAD, lieux où souvent les mots " humain ", " dignité " sont sacrifiés sur l'autel de la rentabilité et du profit. " Je me souviens des chansons désuètes que me chantait ma grand-mère quand nous marchions dans les montagnes du Jura. De Ray Ventura à Georges Guétary, je les connais par cœur. Cette grand-mère je l'adorais. Et j'ai pris soin d'elle, sur la fin de sa vie. Ainsi que de nombreuses autres personnes dgées, à domicile ou en Ehpad. C'est cette vérité-là, ce lien unique avec nos aînés comme les coulisses de lieux pas toujours humains les accueillant, que ce livre vérité raconte. " Vieillir ", " le troisième dge ", " le quatrième dge ", pourquoi ces mots font-ils si peur ? Pour certains de nos " vieux ", ils sont synonymes d'une indépendance sans faille, d'une autonomie qui permet de profiter des années de labeur en partant en croisières, en voyages organisés, que sais-je encore. Mais pour tant d'autres, c'est la dure réalité d'une existence fragilisée qui s'impose, avec perte de l'autonomie, maladie, dépendance. Dans cet ouvrage, c'est de ceux-là que je souhaite narrer le quotidien, un quotidien dur, touchant, terrible vu par une soignante ayant décidé de les accompagner au mieux. Petits bonheurs, grandes tristesses face à l'institution qui ne met pas les moyens en place en fonction des véritables besoins, j'ai tout vécu et dévoile tout. Avec ce livre, j'ouvre les portes vers une humanité qu'on oublie voire met de côté, et dévoile les secrets des EHPAD, lieux où souvent les mots " humain ", " dignité " sont sacrifiés sur l'autel de la rentabilité et du profit. " Anne-Sophie Pelletier

« L'agente immobilière m'avait prévenue : parapher la page 3 de mon bail n'allait sûrement pas me plaire. Il y était écrit que je m'engageais à occuper mon nouvel appartement en bon père de famille. Un bon père de famille, c'est un personnage de droit qui représente la norme, le neutre universel autour duquel on structure la société. C'est à ce moment-là que tout s'est connecté : quand on m'a contrainte, par écrit, à faire allégeance à un système qui place la moralité des pères au centre, en niant mon vécu et celui de millions de femmes et d'enfants victimes de leur violence. Car finalement, qui était mon père ? Un héros parti trop tôt ? Un monstre misogyne coupable de violences ? La réalité se situe au-delà de ces stéréotypes. Il n'était ni un monstre ni un héros, c'était un homme statistiquement normal. Un bon père de famille. »Dans cet essai à la première personne où s'entremêlent intime et politique, Rose Lamy montre comment les bons pères de famille, en tant qu'individus et en tant que classe sociale, maintiennent le silence autour des violences intrafamiliales. Avec ce nouveau livre où l'on retrouve la finesse d'analyse qui fait son succès, elle achève de s'imposer comme l'une des voix incontournables du féminisme contemporain.Rose Lamy est l'autrice de Défaire le discours sexiste dans les médias (Lattès, 2021 ; Points, 2022).

Paresseux, les pauvres ? Assistés ? Fraudeurs ? 'S'ils le voulaient, ils pourraient trouver du travail' 'Avec le RSA et les allocations familiales, ils touchent plus que le Smic' 'Avec la CMU, ils se font payer des soins de confort'... plus de 80 idées reçues sont examinées dans ce livre né de l'expérience de membres d'ATD Quart Monde, analyses et chiffres à l'appui. L'objectif est d'ouvrir le dialogue, d'approcher la réalité complexe vécue par les personnes en état de précarité, français, immigrés, sans abri -la question des Roms y est abordée- et de réfléchir à des solutions -où là aussi circulent maintes idées reçues- ... 183 p.

A la fois agent de conduite et photographe, Daniel le Danvic, va à la rencontre de ses collègues sur leur lieu de travail (gare, atelier, voie...). Ses portraits reflètent la nostalgie d'un savoir-faire qui se dissipe progressivement. Le sentiment d'appartenance à l'entreprise et 'l'esprit cheminot' basé sur la solidarité et la défense du service public s'effacent au profit de 'la compétition, l'égoïsme et l'individualisme' (p.75). Ce qui est en train de disparaître, c'est le contenu des métiers de cheminots, tel est le message principal de cet ouvrage, coédité par Privat et le CE Cheminots Bretagne. 159 p. : photographies en noir et blanc. ; 25 x 29 cm. Relié.

La famille est par essence sous tension car s'entrecroisent en elle l'identité et la différence, la protection et la liberté, la transmission et la séparation. Comment composer avec les départs et les arrivées ? Comment transmettre et recevoir ? Quelle est la valeur des liens de sang ? Cet essai aborde l'ensemble des thématiques qui traversent, un jour ou l'autre, chaque membre d'une même famille. Il est question de répartitions des tâches et des biens, de rapports hiérarchiques, de protection et de violence, des nouvelles façons de faire famille comme de la persistance des schémas traditionnels. En mêlant souvenirs intimes, pop culture, classiques de la philosophie et études sociologiques récentes, Sophie Galabru permet à chacun de comprendre ses liens familiaux et de mieux les vivre.

La philosophe et historienne D. Ducret poursuit son étude commencée dans ''Femmes de dictateurs'' (LC 3-11) avec cette enquête consacrée à l'entourage féminin de six leaders autoritaires de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle : Saddam Hussein, Khomeiny, Ben Laden, Kim Jong-Il, Castro et Milosevic. 383 p.

Ayant compris l'importance de gagner les femmes à leur cause, les dictateurs usèrent de leur pouvoir de séduction et s'appuyèrent sur une ou plusieurs femmes, se laissant façonner ou influencer par elles. Epouses, amantes, égéries, admiratrices de Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu, Hitler, elles aimèrent des hommes odieux, cruels, tyranniques et infidèles. Fascinées et dévouées jusqu'à la mort, elles connurent souvent des destins tragiques. Alliant l'Histoire et l'intime, dans les coulisses des dictatures du XXe siècle, cet ouvrage documenté dresse les portraits de ces femmes et dissèque les liens obscurs qui unirent ces couples. 356 p.

« Plutôt que de réduire le féminisme à des revendications faites à l'état, au patron, au chef ou à papa, pour plus de lois, plus de ªsécuritéº, à n'être que le porte-drapeau ou le cache-misère du capitalisme, de tel ou tel gouvernement nationaliste, ces histoires des féminismes présents rappellent et font résonner ensemble nos vies féministes. Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s'adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d'expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au ªnousº et au ªjeº, il témoigne de la force d'une approche féministe de l'histoire intellectuelle et politique. Il est dédié à toutes les résistantes anonymes au quotidien des violences les plus crasses, à celles qui embrasent les tribunaux, cassent des genoux et brisent les vitrines, à celles qui inventent mille tactiques imperceptibles pour survivre et se mettre à l'abri, à la mémoire de celles dont les noms recouvrent les murs de nos villes la nuit, à la puissance des collectifs qui se font, à ceux qui se sont défaits, qui se sont (re)constitués ailleurs ou autrement, à ce qui nous lie. »

« Mai 1959 arriva, avec la confirmation de mon commissionnement, l'octroi de ma carte SNCF : enfin j'étais une cheminote à part entière, enfin j'avançais, la roue commençait à tourner. » Michelle Guillot est née en 1938 à Nice où son père travaillait aux ateliers SNCF. La guerre finie, la vie reprend son cours à Saintes, rythmée par les trains qui passent, et, à 19 ans, Michelle entre à la SNCF. Elle en sortira, sans vraiment la quitter, trente-six ans plus tard. « Le lundi 21 juillet 1969 à 3 h 56, le premier homme mettait un pied sur la Lune et moi, à 7 h 50, je franchissais la porte du 88, rue Saint-Lazare, à Paris, siège de la SNCF... » Avec ce récit, Denise Thémines porte sur ce monde le regard étonné, curieux et amusé de la jeune embauchée parisienne qu'elle fut voici cinquante ans.

Qu'est-ce qu'un local petit, sale, puant, étouffant ou glacial qui reçoit hommes, femmes, jeunes, vieux, grands bandits, petits délinquants ou simples contrevenants ? Un lieu où séjournent jusqu'à neuf cents mille Français par an ! C'est la Garde A Vue sensée retenir des individus dangereux. Les chiffres explosent et même en haut lieu on s'en émeut. Malheur à qui est interpellé au-delà de 18h, il y passera la nuit, en sortira souvent blanchi mais défait, humilié, traumatisé, puni. Le commissariat aura ajouté 'un bâton' à la colonne. A lire séance tenante, nous sommes tous concernés. 280 p.

Dans sa nouvelle inédite 'Légende du rail', Didier Daeninck montre l'enthousiasme d'une poignée de militants décidés à rouvrir une ligne délaissée. 155 000 cheminots contribuent chaque jour au bon fonctionnement de l'entreprise. Qu'ils travaillent dans les ateliers, dans les gares, sur les voies ou dans les trains, Georges Bartoli est venu les surprendre avec son objectif sur leur lieu de travail. Ce bel album, fruit d'une collaboration avec le CCE, témoigne non seulement du savoir-faire des cheminots mais aussi de leur engagement et de leur solidarité. Photogr. en coul. Bibliogr. 141 p. 28 cm.

Le pédopsychiatre Marcel Rufo n'est pas encore grand-père mais il en rêve déjà. S'appuyant sur la relation unique qu'il a eue autrefois avec sa grand-mère, il explore avec beaucoup de finesse et de lucidité ce qui se joue aujourd'hui dans cette relation très puissante entre petits-enfants et grands-parents. En des chapitres agréables à lire et accessibles à tous, il explique -en fonction de différents cas de figure (le divorce des parents ...)- ce que peuvent apporter papys et mamys à leur descendance et réciproquement... 204 p.

Nouv. éd. 240 p. Titre proposé dans la LC414